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Oléagineux transformés : La fraude corrompt l’huile

Les industriels camerounais assurent pouvoir satisfaire le marché et bien plus si le cadre est plus

A l’entendre plaider, on conclue naturellement avec lui que le Cameroun n’a pas besoin d’importer de l’huile raffinée pour les besoins de la cuisine, de la table, etc. Le fondement de son argumentaire est la place importante qu’occuperait la fraude dans l’alimentation du marché camerounais d’huiles raffinées. « Hormis la règle de libéralisation qui est celle du commerce, l’on pourrait parfaitement ne rien importer car la capacité locale de production correspond autant aux habitudes alimentaires qu’aux besoins économiques locaux », jette, sentencieux, Jacquis Kemleu Tchabgou, secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc). 

Et pourtant, le Cameroun importe! 106 000 tonnes autorisées, par exemple, pour l’huile de palme brut en 2013, 65 000 tonnes en 2015 et 60 000 en 2016… Normalement, avec un petit effort, avec ses 15 000 tonnes mensuelles pour une demande qu’elle évalue à 18 000 tonnes, l’Asroc et les autres producteurs de la filière (y compris les producteurs d’huile de coton, de soja, la transformation de l’arachide étant momentanément à l’arrêt) devraient pouvoir répondre aux nécessités. 

En réalité, estime l’Asroc, les industriels locaux peuvent produire 48 000 tonnes d’huile par mois. Sur un potentiel de transformation de noix de palme de 587 000 tonnes, seules 350 000 sont effectivement exploitées. Une marge de progression et d’enrichissement que les professionnels souhaitent accomplir si l’espace économique camerounais est mieux défendu contre les fournisseurs agissant dans le maquis. 

Offici...

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