loader

Edito

Le chantier du travail décent…

A quoi renvoie la notion de travail décent ? Dans un contexte national marqué par le secteur informel à plus de 80%, quelle connotation cette expression peut-elle avoir ? Ceux qui sont à la recherche de leur premier emploi, peuvent-ils faire la différence entre une offre d’emploi décente et celle qui ne l’est pas ? A quoi ressemble le monde du travail au Cameroun aujourd’hui ? Ces préoccupations, poignantes et lancinantes, sont revenues au devant de l’actualité, la semaine écoulée, à l’occasion de la visite de travail de trois jours du directeur général du Bureau international du travail (BIT), dans notre pays. Du 7 au 9 décembre, l’hôte du Cameroun, Guy Rider, a fait le tour d’horizon de ces questions avec les principaux acteurs du monde du travail. 

Avec le Premier ministre, chef du gouvernement, Philémon Yang, ils ont revisité l’excellence de la coopération entre le Cameroun et l’OIT, au lendemain du retour de notre pays au sein du conseil d’administration du BIT en juin 2017. Avant d’examiner les pistes du renforcement de cette relation. Les avancées notables enregistrées en matière de sécurité sociale au Cameroun ont meublé le temps de la rencontre avec le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona. Il est désormais possible aux travailleurs indépendants du secteur informel, des professions libérales… de s’affilier à la Caisse nationale de prévoyance sociale, à travers l’assurance volontaire. Avec le ministre Zacharie Perevet, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, les contours du volet formation ont ainsi été abordés et explorés de fond en comble. Le travail décent, fil conducteur de cette visite, a fait l’objet des échanges nourris avec les étudiants, les organisations syndicales, professionnelles et patronales. 

Mais les conditions actuelles dans lesquelles les travailleurs exercent au Cameroun répondent-elles à la définition du travail décent ? Un travail honnête, correctement rémunéré, qui ne doit pas exposer le travailleur… ? En principe, ce travail doit permettre, au bénéficiaire, de jouir de la sécurité sociale et ou d’un minimum de droits, même en cas de maladie, d’accident, de vieillesse… En observant l’environnement national du travail, l’on se rend à l’évidence qu’il est marqué par un déficit de transparence. Il existe encore des poches d’...

Partager cet article

Commentaires

    List is empty.

laisser un commentaire

Your special Cameroon Business Today issue in digital version

abonnement I subscribe

Download
app Cameroon Business Today

logo apps