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EDITO

La pression fiscale… soutenable

Le débat sur la pression fiscale devant connaître une légère hausse est remis au goût du jour à la faveur du projet de loi de finances actuellement en discussion au Parlement. Le gouvernement propose une petite hausse. De 12,5% du PIB en 2017, le taux sera de 12,9% en 2018. Soit une augmentation de 0,4%. Ceux qui estiment que cette pression est forte ont-ils raison ? Et sur quoi repose leur argumentaire ? Leurs contempteurs disposent-ils d’arguments convaincants ? Selon la Direction générale des Impôts, les fichiers de l’administration fiscale affichent un effectif de 108 765 contribuables en 2015. Au regard de l’activité économique de notre pays, il est évident que cette donnée ne reflète pas la réalité. Il y a une grande partie des contribuables qui échappent à l’imposition. Sans nul doute, la nomenclature de l’économie nationale où le secteur informel occupe 80% , n’en serait pas étrangère. Aussi, le caractère déclaratif de notre régime fiscal expliquerait-il la faiblesse des prélèvements obligatoires. Le fait qu’un nombre restreint de contribuables supportent la quasi-totalité de la charge fiscale donne, aux tenants de cette thèse, l’impression d’une forte pression fiscale dans notre pays.  Pour l’administration et certains fiscalistes, le taux actuel de prélèvements obligatoires est bel et bien soutenable. Parce que la pression fiscale, à ne pas confondre avec l’élargissement de l’assiette fiscale, définit l’importance relative de ces prélèvements obligatoires. Et le taux en vigueur au Cameroun est en dessous de la moyenne sous-régionale qui est de 21,7%. En prenant les taux d’imposition pratiqués dans les pays développés, par exemple, l’on se rend compte qu’ils se situent autour de 40% de PIB dans certains pays européens. Selon l’OCDE, la France était à 45,2%, le Danemark à 50,9% et la Belgique à 44,7% en 2014. Des économistes s’accordent à dire que les faibles taux d’imposition en Afrique seraient responsables d’une perte importante en termes de croissance et de recettes fiscales.  Malgré la conjoncture défavorable et les comportements de certains acteurs économiques, les services spécialisés parviennent encore à réaliser des performances exceptionnelles dans notre pays. Les objectifs qui leur sont assignés par les pouvoirs publics sont parfois atteints. Cela veut dire que le Cameroun est riche. Et qu’en réalité, la plus grande partie de sa richesse est perdue dans les circuits informel...

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