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Pour que le « grenier de l’Afrique centrale » ne désemplisse pas

Face aux changements climatiques et à d’autres contraintes de production, le Cameroun développe des

02 juin 2025 10:41

Le Cameroun a vocation à devenir le « grenier » de l’Afrique centrale. Le tableau des échanges avec les pays de la sous-région tend à confirmer cette assertion. Avec ses voisins de la sous-région, le pays échange principalement des produits agricoles (bétail et produits de la terre). Les données de l’Institut national de la statistique (INS) montrent que le Tchad est le premier client africain du pays ayant acheté 278,7 tonnes de marchandises en 2023 pour un montant de 693,7 milliards de F. La République centrafricaine, le Gabon, le Congo et la Guinée Equatoriale, pays frontaliers, figurent également dans le top 10 des clients africains du Cameroun pendant cette période. Des données qui tendent à montrer l’importance du secteur agro-pastoral dont la demande dépasse largement nos frontières. Pour capitaliser donc ces marchés, et en lien avec sa boussole décennale de développement, le Cameroun a aussi élaboré une stratégie de développement du secteur rural sur la période 2020-2030 avec pour visée majeure, l’augmentation des productions agro-pastorales. Il s’agit par exemple de porter la production de maïs à 8 millions de tonnes à terme, celle de riz à 750 00 tonnes et celle d’huile de palme à 800 000 tonnes. La production de poisson devrait passer de 100 à 150 alevins par m2 pour l’élevage en bac hors sol et de 100 à 125 alevins par m2 pour l’élevage en cage flottante. Le Cameroun a d’abord identifié les principales contraintes des acteurs agro-pastoraux : coût élevé des intrants, faible mécanisation, pertes post-récoltes, baisse des rendements due aux facteurs climatiques, enclavement des bassins de production, insuffisance des infrastructures de traitement et de conservation, etc. La stratégie du gouvernement repose alors sur l’intensification de la production par l’amélioration de l’accès aux i...