Alors que plusieurs artistes qui surfent sur le streaming estiment qu’un million de vues sur YouTube équivaut à la richesse, certains experts des industries culturelles et créatives ne partagent pas cet avis. Au contraire ! Au cours d’une récente masterclass co-organisée par Hennessy Studio et Africa Talents Hub, les professionnels ont précisé que les revenus par stream sont faibles et dépendent du pays, du type d’écoute, et des droits déclarés. De l’autre côté, le manque d’éducation financière musicale conduit à des frustrations et à des conflits. Le manque de structuration contractuelle plombe aussi le secteur, car très peu d’artistes signent des contrats clairs de distribution. Les collaborations quant à elles sont souvent informelles, sans gestion des splits (disques dont les pistes rassemblent des morceaux de deux ou plusieurs groupes au lieu d’un, Ndlr), ce qui entraîne des pertes de revenus sur Boomplay, Audiomack, TikTok... Un autre handicap et non des moindres est le faible accompagnement professionnel. Les artistes sont souvent autodidactes, isolés, sans manager ni éditeur et utilisent des distributeurs automatisés (DistroKid, TuneCore) sans stratégie de sortie ni optimisation du catalogue. Le piratage numérique et la désinformation entrent dans la danse. Ici, des morceaux sont mis en ligne par d’autres sans autorisation tandis que certains artistes se font voler leurs œuvres. Alors que les échanges tournaient autour du thème : « La distribution digitale de la musique : importance et enjeux », les panélistes étaient d’avis sur un fait : le digital permet de passer de l’exposition locale à une stratégie internationale. Cas pratique : un artiste basé à Douala, Ya...
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