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Inclusion financière: L’apport des guichets agricoles

L’obligation de disposer d’un compte courant pour accéder aux financements des projets et programmes

Le Programme de consolidation et de pérennisation du conseil agropastoral (PCP-ACEFA) est déployé sur le terrain depuis quelques semaines. Le Dr. Bouba Moumini, coordonnateur national dudit programme distribue des appuis financiers aux organisations de producteurs. Plus de 59,7 millions de F à 17 organisations de producteurs (OP) du Sud, 106 millions dans le Sud-Ouest pour 23 OP, 308 millions à ceux de la région de l’Ouest, etc. Les bénéficiaires reçoivent des chèques et non du cash. « Le choix innovant de joindre l’appui-conseil à l’octroi de subventions pour des projets mis en œuvre par des groupements de producteurs répond au constat d’indisponibilité des services financiers pour les agriculteurs », précise Dr. Bouba Moumini, pour clarifier l’importance de cet appui régulier financé par le Contrat désendettement développement (C2D). Que ce soit le Programme PCP-ACEFA ou de multiples autres, y compris les organisations et même l’Etat, c’est via les comptes bancaires ouverts dans les microfinances ou les banques que sont déposés les appuis octroyés aux producteurs des activités champêtres et d’élevage. Aux dires du Dr Grégoire Olama, agroéconomiste, « les bilans des financements octroyés en espèces aux producteurs entre les années 1970 et 2000, ont permis de constater que le cash ne servait pas toujours aux objectifs recherchés. La remise des appuis financiers par le biais des établissements financiers permet aux techniciens agricoles et d’autres acteurs, d’accompagner les bénéficiaires à destiner ces financements aux achats d’intrants agricoles, de matériel de travail, aux activités de labour, etc., tel que prévu, pour renforcer la productivité de ces paysans ». Selon cet agroéconomiste, l’usage des comptes bancaires était aussi une stratégie pour permettre aux exploitations familiales agricoles (EFA) qui contribuent à plus de 80 % au PIB sectoriel de l’agriculture, de disposer des possibilités pour solliciter d’autres financements à la banque pour améliorer leurs rendements. Ceci découlant du constat que les grandes exploitations paysannes sont toutes bancarisées. Mais, elles ne contribuent qu’à hauteur de 20% au PIB sectoriel de l’agriculture. « L’Etat recherchait aussi une traçabilité financière du secteur dans un contexte où de multiples paysans produisent, commercialisent leurs récoltes et relancent de nouvelles saisons dans un cycle habituel sans jamais passer par une institution bancaire. Tout au plus, ils utilisent les tont...

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