L ’importation est-elle la solution au déficit structurel enregistré dans la filière huile de palme brute au Cameroun ? Les données disponibles font état d’une production nationale de l’ordre de 130 000 tonnes, portée par les agro-industries telles que Safacam, Socaplm, la CDC et Palmoil. Les quatre quatres entreprises représentent 60% de la production nationale. Les 40% restants sont détenues par les petits producteurs. Alors que la demande exprimée au niveau de la deuxième transformation par les industries de savonnerie et huilerie est de 260 000 tonnes en valeur nominale. En valeur réelle, les besoins sont plus importants. Les professionnels du secteur parlent d’un déficit structurel évalué à 130 000 tonnes. Face à cette situation, les acteurs de la filière se sont accordés avec les pouvoirs publics pour éviter la pénurie sur le marché. Les raffineurs et les savonniers ont ainsi obtenu l’autorisation d’importation de 96 000 tonnes d’huile de palme brute pour le compte de 2017. Le ministre des Finances a donné cette autorisation d’importer le 9 décembre 2016, avec des droits de douanes à 5% et l’exonération de la TVA. Depuis le début de l’année, le marché national a déjà été ravitaillé à hauteur de 36 000 tonnes. « Cette importation joue un rôle social et a un effet d’amortisseur dans la mesure où elle permet d’éviter la fermeture des entreprises du secteur par manque de matière première et la mise en chômage des personnels », explique Emmanuel Paul Nkoulou Ada, président du Comité de régulation de la filière des oléagineux. Selon les calculs, le coût de l’importation de 96 000 tonnes d’huile de palme brute en 2017 aura une valeur de plus de 38 milliards deF, si l’on prend pour référence 400 francs le kilogramme. Les experts s’accordent à dire que les prix sont si fluctuants dans le secteur que ces estimations peuvent être revues à la baisse comme à la hausse, parce qu’il arrive que le kilogramme s’achète à 450 francs, et parfois moins cher. Cela change du jour au lendemain. Les grands fournisseurs du Cameroun sont l’Indonésie, la Malaisie et dans une moindre mesure la Thaïlande. Selon notre source, le Gabon, à travers Olam Gabon, n’a ravitaillé le Cameroun jusque-là qu’à hauteur de 400 tonnes. « Ce qui fait de ce pays un petit fournisseur, bien marginal », précise notre source. Grâce à l’importation de l’huile de palme brute, la pénurie des huiles raffinées est évitée. «Le marché est bien ravitaillé qualitativement et quantitativement à un prix juste. Le comité veille au grain», soutient Emmanuel Paul Nkoulou Ada. A court terme, nous bénéficions de l’opportunité de l’Accord de partenariat économique avec le démantèlement tarifaire de 25% des droits à l’importation, qui, du coup, fait baisser les coûts de production des soci&ea...
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