L
es opérations d’envoi d’argent à l’étranger à partir du Cameroun, suspendues depuis
octobre 2016, sont à nouveau possibles. Les multinationales ont repris du service
depuis quelques jours. Au grand bonheur de leurs clients qui étaient contraints de
recourir aux moyens de bord, parfois plus onéreux et plus complexes. Dans les
agences concernées, l’information est ostensiblement affichée au niveau des guichets.
Pour persuader les sceptiques. Un communiqué annonçant la reprise des activités est
largement publié dans les médias qui ont pignon sur rue, à l’instar de Cameroon Tribune,
le quotidien bilingue national. L’on en retient qu’il est désormais possible d’envoyer de
l’argent dans plus de 200 pays à travers le monde.
Qu’est-ce qui peut expliquer la reprise de cette activité alors que les acteurs semblaient
défendre des positions inconciliables, il y a quelques mois encore ? En réalité, depuis la
suspension des activités d’envoi d’argent à partir du Cameroun, les acteurs n’ont jamais
cessé de se concerter en vue de trouver une issue. Le nœud gordien portait sur le taux
d’imposition de 33,33% exigé aux sociétés et banques partenaires exerçant sur le territoire
national. Les représentants des multinationales concernées ont toujours argué que leur
activité était surtaxée. Les partenaires bancaires via lesquels les opérations de transfert
étaient rendues possibles ont également exprimé leur surprise. L’administration fiscale
ne l’entendait pas de cette oreille. Les multinationales concernées estimaient qu’elles
sont déjà imposées dans les pays sièges de leurs entreprises respectives. Et considérant le
fait qu’elles n’ont que des représentations locales, elles ne pouvaient pas être autrement
imposées que sur les activités de transactions et non plus sur le revenu.
Conscient de l’importance de cette activité en ce sens qu’elle facilite les flux d’argent entre
les différents agents économiques nationaux et internationaux, l’Etat a été sensible aux
arguments avancés par les opérateurs du secteur. Le ministère des Finances a convaincu
la direction générale des Impôts, les opérateurs concernés et les banques partenaires de
trouver une solution. Les négociations ont abouti à un accord en février 2017. Les banques
partenaires ne seront plus imposées à hauteur de 33,33%. Puisque les multinationales
concernées mènent des activités cycliques, déjà taxées dans les pays sièges de leurs entreprises. Désormais, elles ne seront plus soumises au régime de l’impôt sur les sociétés.
Elles devront s’acquitter de la taxe forfaitaire d’environ 2,5% sur le chiffre d’affaires. Cet
arrangement aura-t-il des répercussions sur les usagers ? Paieront-ils plus lors de leurs
transactions ? Non. Puisque la commission par transfert est plafonnée à 0,5% du montant.
Tout le monde...
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