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Risque de crédit: Les banques toujours exposées

C’est le constat dressé par la Banque centrale dans l’édition 2021 de son rapport sur la stabilité financière en Afrique centrale.

D’après des statistiques récentes de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), les créances en souffrance des banques en activité dans la CEMAC se sont élevées à 1 938 milliards de F à fin 2021, en hausse de 1,3% par rapport au niveau affiché en 2020. L’information est contenue dans l’édition 2021 du Rapport sur la stabilité financière en Afrique centrale, publié il y a quelques semaines. Les créances en souffrance sont constituées des créances immobilisées, des créances impayées et des créances douteuses. Analysant l’évolution de la qualité du portefeuille desdites créances, la Banque centrale conclut que le risque de crédit demeure l’un des principaux risques auxquels ces établissements de crédit sont exposés. Un constat dressé dans un contexte où des mesures d’assouplissement de la règlementation sur la classification des créances ont été prises, suite à la survenue de la pandémie de covid-19 au courant de l’année 2020. Malgré ces dispositions, « la politique de provisionnement est restée ferme, notamment en ce qui concerne les « crédits covid-19 » (après les 180 jours accordés et les crédits non performants figurant dans les bilans des établissements de crédit avant la survenance de la crise sanitaire), note la BEAC. Au Cameroun, les données du marché bancaire national à fin mai 2022 parlent d’un volume de créances brutes en souffrance de 675,432 milliards de F, représentant 15,53% de l’encours total des crédits accordés, soit 4 348,7 milliards de F.

Que dit la loi ?

S’agissant du provisionnement des créances en souffrance, le règlement COBAC R-98/03 relatif à la comptabilisation et au provisionnement des créances en souffrance et des engagements par signature douteux, dispose que la constitution de provision est facultative pour les créances immobilisées, les créances impayées et les créances douteuses garanties par l’Etat. Cependant, pour les créances douteuses non couvertes par la garantie de l’Etat et les engagements par signature douteux, le règlement détaille les modalités de constitution desdites provisions. S’agissant des risques non couverts par des garanties réelles, il est exigé un provisionnement intégral dans un délai maximum de trois ans, la provision cumulée devant couvrir au moins 25% des encours la première année et 75% au terme de la deuxième année. Lorsque les risques sont couverts par des garanties réelles, le délai est fixé à quatre ans, avec l’exigence de couvrir au moins 15% du total des risques concernés au terme de la première année, 45% au terme de la deuxième année et 75% au terme de la troisième année. « En outre, les provisions antérieurement constituées sur créances douteuses ne peuvent faire l’objet de reprise ...

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