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Une conjoncture internationale corsée

Les rivalités russo-ukrainiennes ont provoqué une flambée des prix des intrants agricoles, principalement des engrais, alors même que le Cameroun importe 43% de ses fertilisants en Russie.

L e conflit entre la Russie et l’Ukraine continue d’apposer son empreinte sur l’économie locale. Les difficultés de ravitaillement en intrants agricoles ont entraîné une envolée des prix, la Russie étant le premier fournisseur d’engrais du Cameroun avec 43% des parts du marché, d’après l’Institut national de la statistique (INS). Une situation qui complique les activités des producteurs locaux. Dans son champ de tomates à quelques encablures de Bafoussam, dans la région de l’Ouest, Joseph Massayo, producteur, ressent les secousses de ce conflit international. « L’acquisition des engrais en quantité suffisante est devenue difficile. Le prix du sac de ce produit a considérablement augmenté. Il coûte près de 40 000 F et ne suffit pas à traiter un hectare de plantes. Je suis obligé de limiter la surface de production. Au lieu de cultiver deux ou trois hectares, je me contente d’un seul, sachant que les fertilisants font défaut », confie-t-il. Non loin de lui, un revendeur de maïs frais fait face à la même difficulté : « Nos fournisseurs du département du Noun se plaignent de la hausse des prix des engrais sur le marché. Et ils nous vendent le maïs cher », déclare-t-il. Dans ce contexte de raréfaction, il n’est pas évident pour eux de bénéficier des dispositions de la loi du 18 avril 2013 fixant les incitations à l’investissement privé, qui concède des avantages fiscaux aux entreprises, parmi lesquels, l’exonération de la TVA sur l’achat des pesticides, des engrais et des intrants. A menace globale, réponse globale. En marge de ses assemblées annuelles tenu...

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