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Dette Sonara: Un risque désormais « sous contrôle »

L’entreprise a obtenu de ses créanciers de rembourser les 261 milliards de F dus sur dix ans, à un taux de 5,5% hors taxe. La convention y relative signée vendredi dernier à Yaoundé.

 

Faire d’une pierre, trois coups. C’est sous ce prisme qu’il faudrait comprendre et cerner l’enjeu de la convention de restructuration et de remboursement de la dette bancaire de la Société nationale de raffinage (Sonara) signée le 15 octobre dernier à Yaoundé. C’est que, le consensus trouvé il y a quelques jours, au bout de dix mois de négociations, ne fait pas que redonner du souffle (financier) à l’unique raffinerie du pays. Il atténue également le risque systémique qui planait jusque-là sur le système bancaire national, auprès duquel l’entreprise débitrice tenait une ardoise de 284 milliards de F, soit près de 40% de son endettement global chiffré à 717 milliards de F, au lendemain du sinistre qui a ravagé ses installations il y a déjà plus de deux ans. Last but not Least, l’approvisionnement du marché en produits pétroliers est lui aussi garanti. Les documents y relatifs ont été signés par les responsables des neufs établissements de crédit (UBA Cameroon, BGFIBank, Afriland First Bank, Ecobank, Société générale Cameroun, Standard Chartered Bank, CCA-Bank, BICEC et CBC) et le directeur général de la Sonara, Jean Paul Simo Njonou, après l’habilitation reçue du conseil d’administration de la société.

261 milliards à rembourser sur dix ans

La dette bancaire de la Sonara désormais restructurée, n’est qu’une partie de la restructuration de la dette globale de l’entreprise. L’autre concerne les fournisseurs de pétrole brut, communément appelés « traders » en cours de finalisation. Pour en arriver à la restructuration des engagements vis-à-vis des établissements de crédit, il aura fallu dix mois de pourparlers. Période au cours de laquelle le groupe de travail commis à cette tâche s’est employé dans la phase préliminaire, à la conciliation contradictoire de la dette de la Sonara avec ses divers créanciers, avant de déterminer les principes devant guider la restructuration par ailleurs approuvée par le Comité national de la dette publique.  « Nous sommes parvenus à un accord sur un projet consensuel garantissant les intérêts des parties et le respect de la règlementation en matière de restructuration des créances bancaires », expliquera Martial Valery Zang, président du groupe de travail, par ailleurs président de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR). Suite à cela, le montant de la dette restructurée de la Sonara se chiffre à 261 433 450 999 F pour une durée de remboursement de dix ans, à un taux d’intérêt de 5,5% hors taxe. « La présente restructuration n’entraine pas la contractualisation d’une dette nouvelle qui viendrait accroître les engagements de Sonara ou ceux de l’Etat », précisera Martial Valéry Zang.

Le risque systémique est derrière

Pour les banques, l’essentiel a été sauvé avec l’aboutissement du processus de restructuration des créances de la Sonara. « Au regard des engagements de la Sonara, ce qui est arrivé (incendie du 31 mai 2019, Ndlr) était susceptible de créer une crise systémique dans le système bancaire. Ce qui veut dire que les banques seraient en position de provisionner toutes ces créances. Et qui dit provisions des créances, dit réduction des fonds propres des banques, réduction de la capacité des banques à intervenir sur le marché bancaire et donc, des pertes », explique Alphonse Nafack, administrateur directeur général d’Afriland First Bank, arrangeur principal de la transaction (aux côtés de UBA et CCA-Bank) et créancier de la Sonara. Bien plus, ajoute celui qui assure également la présidence de l’Association des professionnels des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), « La nuit du 31 mai 2019 restera pour le secteur bancaire camerounais, un test majeur de confiance et de résilience à toute épreuve.  Grâce à l’implication de l’Etat et la synergie de la profession bancaire, la vigueur des mesures appliquées ont permis d’oxygéner la Sonara et éviter au système bancaire, la douche froide du risque systémique encouru ». Désormais, l’entreprise peut poursuivre ses activités et maintenir le marché à flot concernant la disponibilité des produits pétroliers.

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L’entreprise a obtenu de ses créanciers de rembourser les 261 milliards de F dus sur dix ans, à un taux de 5,5% hors taxe. La convention y relative signée vendredi dernier à Yaoundé.

Faire d’une pierre, trois coups. C’est sous ce prisme qu’il faudrait comprendre et cerner l’enjeu de la convention de restructuration et de remboursement de la dette bancaire de la Société nationale de raffinage (Sonara) signée le 15 octobre dernier à Yaoundé. C’est que, le consensus trouvé il y a quelques jours, au bout de dix mois de négociations, ne fait pas que redonner du souffle (financier) à l’unique raffinerie du pays. Il atténue également le risque systémique qui planait jusque-là sur le système bancaire national, auprès duquel l’entreprise débitrice tenait une ardoise de 284 milliards de F, soit près de 40% de son endettement global chiffré à 717 milliards de F, au lendemain du sinistre qui a ravagé ses installations il y a déjà plus de deux ans. Last but not Least, l’approvisionnement du marché en produits pétroliers est lui aussi garanti. Les documents y relatifs ont été signés par les responsables des neufs établissements de crédit (UBA Cameroon, BGFIBank, Afriland First Bank, Ecobank, Société générale Cameroun, Standard Chartered Bank, CCA-Bank, BICEC et CBC) et le directeur général de la Sonara, Jean Paul Simo Njonou, après l’habilitation reçue du conseil d’administration de la société.

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