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« Les tontines téléphoniques offrent la possibilité aux personnes éloignées de participer »

Francis Bidjocka, économiste.

 De nos jours, certaines personnes optent pour les cotisations via leurs téléphones. Pourquoi cette nouvelle donne ?

Ce changement marque une adaptation des comportements aux innovations technologiques diffusées via les TIC. En effet, le téléphone est un outil qui permet désormais de transférer de l’argent, de créer des groupes privés ou même d’héberger des applications informatiques de gestions de réunions ou de cotisations. Pour revenir au cas spécifique des tontines, le paiement des cotisations par transfert téléphonique offre plusieurs avantages parmi lesquels, la sécurité liée à l’absence de transport et de détention des liquidités, la confidentialité des opérations vis-à-vis des tiers, la limitation des déplacements et des frais y afférents, la réduction des conflits liés aux tenues de réunions physiques. De plus, les tontines téléphoniques offrent la possibilité à des personnes éloignées les unes des autres de participer. Cependant, on peut s’interroger sur les conséquences de ces rapports  distants sur la pérennité des fonctions de socialisation et de solidarité qui sont l’essence même du phénomène des tontines.

Quelles  sont les garanties liées à la sécurité des transactions ?

Par définition, toute transaction repose sur la confiance et celle-ci est la résultante des relations entre individus qui s’apprécient à l’aune de la proximité sociologique en termes de valeurs partagées, des recommandations de membres crédibles et des effets de réputation. Les transactions téléphoniques ne dérogent pas à ces principes. Toutefois, il n’y a pas de risque particulier à ce que les membres d’une tontine cotisent par voie électronique, bien au contraire. Par contre, des inquiétudes légitimes pourraient survenir  à partir du moment où les tontines sont organisées entre des inconnus et gérées par des intermédiaires professionnels. Dans ces cas, à moins que celles-ci se contentent simplement d’offrir leurs services numériques sans collecter ni détenir les fonds cotisés, il serait nécessaire que les plateformes de cotisation soient agréees comme prestataires de  services de paiement. Dans tous les cas, l’Etat devrait exercer ses pouvoirs de contrôle pour la sécurité des populations. Il n'existe pas de panacée contre les risques liés aux transactions financières quelles qu'elles soient. Le maître mot reste la prudence. Il faut se renseigner sur la crédibilité des organisateurs et sur les m...

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