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Du manioc pour la table et l’usine

La production a connu une amélioration et de nombreuses possibilités d’en faire davantage existent.

« Au lieu du cacao, essaye plutôt le manioc pour une première expérience. » Conseils d’un parent à son fils, haut cadre du secteur privé qui souhaitait diversifier ses sources de revenus en créant une exploitation agricole dans un village à une centaine de kilomètres de Douala dans le Sud-Ouest. Les indicateurs tendent à justifier la préférence du père. Des services de l’agriculture, une estimation -plus ou moins proche de la réalité, en attendant le recensement général en cours- fixe à 478 000 tonnes la quantité de manioc produite dans le Littoral en 2017. L’année précédente, 2016, elle était de 459 000 tonnes. Sur la même période, les ventes de produits dérivés à l’étranger ont crû bien plus vite encore : 151 980 tonnes exportées via le seul aéroport de Douala contre 94.857 tonnes. Le gouvernement et la Banque mondiale ne s’y sont pas trompés en intergrant le manioc parmi les spéculations dont la production est encouragée. Et la tendance ne va pas s’arrêter après le doublement de la production survenu en 2000 (4,5 millions de tonnes en 2015). « C’est une culture-phare. Sa demande va aller croissant », assure Cécile Jokung Ndongmo Feudjio, chef du service régional des enquêtes et statistiques agricoles pour le Littoral où le manioc occupe les premières ou deuxièmes places dans le classement des spéculations (y compris des cultures de rente) les plus prisées des agriculteurs (1er dans le Wouri, 2è dans le Moungo et 3e dans le Nkam et la Sanaga-Maritime). Si elle ne s’aventure pas sur la satisfaction du marché interne, d’après cette ingénieure agronome, l’on ne peut qu’interpréter comme positif le signal des deux statistiques de production et d’exportation. « Si l’on vend à l’extérieur, cela indique que la demande locale peut être bien prise en charge. Ce qui est vraiment remarquable d’un point de vue économique, c’est en effet la tendance à la hausse des exportations. C’est un phénomène qui traduit la grande demande », analyse la responsable des comptes de la production agricole da...

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