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Edito

Un coup de fouet à l’économie locale

A la lecture du réaménagement du 2 mars dernier, les acteurs chargés d’animer l’économie locale ont de quoi se réjouir. La création du ministère de la Décentralisation et du Développement local est une bonne nouvelle pour les collectivités territoriales décentralisées. La nouvelle donne constitue, sans nul doute, une réponse appropriée aux questions de développement local, de l’économie locale, qui, aux yeux de certains observateurs, n’étaient pas jusque-là suffisamment bien adressées. Au regard des lourdeurs et résistances enregistrées au niveau central et des balbutiements observés au niveau local, le chef de l’Etat, Paul Biya, a été très bien inspiré de faire éclater l’ancien ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en deux départements distincts. De par ses attributions, le nouveau département ministériel « est responsable de l’élaboration, du suivi, de la mise en œuvre et de l’évaluation de la politique du gouvernement en matière de décentralisation ainsi que de la promotion du développement local». A ce titre, il est chargé d’adresser les problèmes spécifiques des collectivités territoriales décentralisées, composées de 360 communes et 14 communautés urbaines et 10 conseils régionaux, dont la mise en place est attendue. 

Maintenant, le concept de l’économie locale doit davantage être internalisé par les acteurs locaux, afin qu’elle impulse effectivement le développement dans les communes et communautés urbaines, à travers le pays. Depuis l’instauration des élections multipartites en 1996, la problématique du développement local s’est posée dans les collectivités territoriales décentralisées. L’option de la décentralisation, dont les premiers contours ont été élaborés en 2005, fait son chemin. La mise en route de ce processus est effective depuis 2010. Plusieurs départements ont eu à transférer des ressources aux collectivités territoriales décentralisées, de manière échelonnée. Mais des incompréhensions persistent, presque à tous les niveaux. Les attentes des populations locales n’ont pas toujours été comblées, malgré les nombreuses ressources naturelles. Sans négliger la dimension politique marquée parfois par des pesanteurs sociales et culturelles locales, ayant tiré vers le bas les performances de certaines collectivités territoriales décentralisées, il n’est pas superflu de relever que le d...

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