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« Il faut organiser la filière »

Jean-Pierre Guiswé, délégué départemental de l’Agriculture et du Développement rural pour le Mayo-Da

Ces dernières années, le Mayo-Danay est en train de se positionner comme un bassin de production de l’oseille de Guinée. Qu’est-ce qui justifie la ruée des paysans vers cette spéculation ?

Deux paramètres peuvent justifier cette ruée. Premièrement, la culture de l’oseille de Guinée est moins coûteuse, car elle ne demande pas beaucoup d’intrants. Elle requiert moins d’opérations culturales par rapport aux autres spéculations. Deuxièmement, du fait de la demande qui est grande sur le marché, elle constitue une très grande source de devises, avec un coût de production insignifiant. Le fameux jus naturel communément appelé ‘’Hoyoro’’ en langue Fufuldé est fabriqué à base du calice d’oseille de Guinée. C’est un jus très prisé dans diverses cérémonies. En plus, les grains de l’oseille de Guinée grillés, puis transformés en poudre, servent à faire un jus ou une bouillie très nourrissants pour les bébés, surtout ceux n’ayant pas droit à suffisamment de lait maternel. 

Qu’est-ce qui est mis en œuvre pour encourager les producteurs sur cette lancée ?

Compte tenu des revenus que cette spéculation rapporte, les services techniques s’emploient à organiser les producteurs de cette filière. Nous leur apportons par exemple, à travers l’IRAD (Institut de recherche agricole pour le développement, Ndlr), des semences améliorées à haut rendement pour maximiser la production. Nous sommes en train de les encourager à mettre sur pied des coopératives en vue d’une meilleure rentabilité.

Quels sont les préalables à remplir pour envisager une production industrielle de l’oseille de Guinée ? <...

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