Qui va capter la meilleure
part de la clientèle du
train qui venait juste
de revigorer la com-
pétition du transport
des voyageurs entre
Douala et Yaoundé ? Indispo-
nible depuis octobre 2016 et
pour un certain temps encore,
le réputé Intercity avait ramené
vers lui des voyageurs de toutes
conditions avec ses tarifs pour
un aller ou un retour : 3000 F en
deuxième classe, 6000 F dans les
voitures intermédiaires avec la
première classe fixée à 9000 F.
De quoi donner du fil à retordre
aux transporteurs routiers dont
les offres s’étalent entre 2500
F et 10. 000 F.
Avec 3500 voyageurs par jour
en moyenne, sur une demande
globale de 15 000, le principal
train-voyageurs Douala-Yaoundé
grignotait les parts d’un mar-
ché qui a grandi pendant son
absence jusqu’à son retour, il
y a trois ans. La concurrence
ne s’est donc pas fait prier
pour s’adapter à la nouvelle
interruption du service ferro-
viaire. Le directeur commercial
et marketing de Touristique,
l’une des compagnies les plus
présentes sur les routes came-
rounaises en parle comme «
du seul concurrent potentiel
à l’époque ». Naturellement,
en ajustant à la hausse ses
prix 10 000 F au lieu de 8 000
F pour un voyage, en réduisant
de 40% les tarifs enfants, elle
tente de fidéliser les clients
qu’elle a longtemps partagés
avec l’Intercity.
Car tout à côté, en dehors de
quelques opérateurs moins vi-
sibles, de nouveaux venus ont
flairé la bonne affaire. United
Express notamment, avec son
service exclusivement VIP lancé
il y a trois mois. « Le promoteur
avait ce projet bien avant le re-
tour du train mais nous avons
fait le pari de fournir davantage
de services et d’améliorer la
qualité sur ce segment pres-
tige », commente Eric Moungui
Moungui, manager. L’accueil
...
Commentaires